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(Le 1er janvier.) Bien après les feux du cap Matifou qu’on aperçoit à 60 km de la côte, les rives d’Afrique percent dans le demi-jour ; Alger c’est cette longue bande bistre que l’on distingue mal, avec quelques lumières que le matin fait pâlir. Les machines tournent au ralenti : sur l’eau qui s’éclaire, on entre dans le golfe, approche de la ville, très étendue sur la baie, et que l’ombre des collines rend encore plus imprécise.

— Premiers écrits. Le Courrier 11 mars 1950, p. 41, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004