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Lorsqu’on arrive avec le bus suivant sur le lieu d’une de ces fêtes pyrotechniques il faut voir alors les valises aux tons d’ice-cream et les parapluies à bec semés à la ronde, parfois même accrochés aux palmiers, les grands peignes à chignon soufflés bien loin des têtes qui n’en auront plus l’usage, et les blessés en sarongs carmin, violet, cinabre, merveilleuses couleurs pour descente de Croix, alignés au bord de la route étincelante de verre pilé où deux flics les comptent et le recomptent en roulant des prunelles.

— Le Poisson-scorpion, p. 750, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004