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L’Esprit nomade, appelle « présence plénière » aux choses, ce qui signifie qu’on les laisse pleinement advenir et exister en renonçant à les mutiler par des catégories réductrices. Se promenant sur les bords de l’Oise où tout autre que lui ne verrait probablement que ces chalands qui semblent traverser les prés, il note : « Il n’y a pas d’odeur à laquelle je sois plus sensible qu’une véhémente, subite odeur de marais dans les champs. Quand le sol se fait mou et que l’herbe se modifie en roseaux, et que la faune devient des libellules en forte toile satinée et qu’une ou deux hautes fleurs qui sont les juliennes grenat font sonner leur immarcescible haut droit à ce haut genre (Le Camp de César). »
— Charles-Albert Cingria, p. 1080, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004