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Par-dessus quelques verrières, je vois le quai où plus rien ne passe, le blanc des môles tourne au gris clair, le jour baisse et la mer fonce. Contre les bâtiments de la douane portuaire on charge paresseusement le courrier de Marseille qui partira cette nuit ; le tap-tap affaibli des grues et, de minute en minute, le soupir ardent de la sirène ajoutent à la torpeur qui pèse sur les toits. Silence. Silence.

— Premiers écrits. Le Courrier 18 mars 1950, p. 43, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004