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Lahore est une ville très personnelle qui vous saisit du premier coup dans un filet d’odeurs précises : fritures, confiserie, pneu, et sueur. Avec ses sifflets du train, le pullulement brumeux des toits, les vautours au-dessus de la City, et cette campagne calcinée, gris-vert olive qui l’entoure, elle donne l’impression d’une mer toute proche. Mais cet océan c’est justement la grande terre environnante d’où le train, après des jours de voyage et des escales, arrive meuglant comme un paquebot.

— L'Usage du monde, p. 442, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004