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En août-septembre, malgré les nombreux estivants en vacances sur le littoral, la capitale est bien vivante. Sept heures du matin : les chevaux isabelle tout bouclés de crinières amènent de la campagne les fleurs et les légumes. Devant la Maison des étudiants, le marché des fleuristes. Dahlias, œillets, glaïeuls sonnent une fanfare de couleurs ; sur le port du Sud, un autre se tient ; les journaux finlandais, suédois, anglais, américains apparaissent aux devantures des kiosques ; les magasins s’ouvrent, et déjà, les coiffeuses (un coiffeur est une rareté) affûtent un rasoir matinal.

— Premiers écrits. La Tribune de Genève samedi 23 et dimanche 24 octobre 1948, p. 34, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004