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La photo concentre ou dilue le temps avec autant de liberté que le fait la musique, alors que la peinture n’a pas ce privilège. Lorsque Franz Hals consacre vingt séances et quelques pots de noir et de vermillon à faire le portrait d’un marchand batave apoplectique, c’est une vérité d’un autre genre qu’il fait apparaître : sociale, collective, typologique, je serais tenté de dire monumentale, avec toute la différence qui sépare un monument d’un document.
— Notes en vrac sur le visage, p. 702, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004