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On quitte le dur pays de race turque pour les terres millénaires, les paysages ensoleillés du plateau iranien. Excepté cette route souvent fermée par la neige ou par les boues du printemps, et l’autobus vert amande qui met parfois quatre jours pour atteindre Téhéran, rien ne relie la ville au monde extérieur. Dans son berceau de peupliers, de terre fauve et de vent, elle vit pour elle à part.
— L'Usage du monde, p. 181, Collection Quarto, Éditions Gallimard, 2004